Les bâtiments nous entourent, ils sont omniprésents. Ces derniers sont dotés de nombreuses fonctionnalités et d’équipements, rendant leurs systèmes plus performants, mais aussi plus autonomes. Dans cet article, vous allez tout savoir sur la Gestion Technique du Bâtiment (GTB).
Qu’est-ce qu’une GTB ?
Une GTB est un système informatique permettant une vue globale de la gestion des équipements techniques d’un bâtiment. Son installation permet aussi une régulation de la consommation de l’énergie.
La GTB est constituée de capteurs, d’actionneurs et de contrôleurs connectés à une interface centrale et facilite le contrôle :
- Du chauffage
- De la climatisation
- De la ventilation
- De l’électricité
- De la plomberie
- De la sécurité
- De l’éclairage
- etc.
La GTB est souvent implantée dans de grands bâtiments et notamment ceux avec une activité tertiaire. Les systèmes et équipements sont plus importants à gérer.
💡 À savoir : ne pas confondre avec la GTC qui est une Gestion Technique Centralisée se trouvant généralement dans le secteur industriel.
Comment fonctionne une GTB ?
Ce système fonctionne de manière hiérarchique. Cela signifie que le réseau crée des connexions à différents niveaux du système.
- Imaginez donner au logiciel du système Gestion Technique du Bâtiment l’instruction que vous souhaitez ventiler la pièce 1 plus que la pièce 2.
- Le système transmettra alors automatiquement l’information aux capteurs, qui eux mesureront la ventilation actuelle. C’est l’automatisation.
- Cette donnée sera envoyée aux actionneurs qui exécuteront votre commande, donc ventiler davantage la pièce 1 que la pièce 2. C’est l’immotique.
Cela permet de rendre les bâtiments de plus en plus intelligents. C’est le concept du “Smart Building”.
Quelles obligations vont être mises en place ?
Selon le Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires et le Ministère de la Transition énergétique, le secteur du bâtiment représente 43 % de la consommation annuelle d’énergie et produit 23 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) du pays.
C’est la raison pour laquelle certaines actions sont mises en place obligatoirement par le gouvernement comme :
- Le décret BACS, instaurant l’obligation d’utiliser un système GTB, sera mis en place d’ici à 2025.
- Le décret tertiaire imposant une diminution de la consommation énergétique entrera en vigueur en 2027.
💡 À savoir, le décret BACS est obligatoire pour un bâtiment dont l’appareillage est égal ou supérieur à 70 kW (kilowatt).
L’objectif est d’améliorer l’efficacité énergétique d’un bâtiment, de contrôler et de réduire sa consommation énergétique. Le Gouvernement penche favorablement du côté de l’environnement.
Quels sont les avantages ?
Tout savoir sur l’installation de la Gestion Technique du Bâtiment, c’est aussi connaître ses avantages.
Les voici :
- Une optimisation énergétique et diminuer les coûts d’exploitation.
- Améliorer le confort, le système GTB s’adapte à vous
- Prévenir les pannes et maintenance pro-active
- Une sécurité renforcée
- Réduire sa consommation énergétique, des économies non négligeables
- Suivi et analyse des performances
Combien coûte une GTB ?
D’ici à 2025-2027, vous avez encore du temps devant vous avant de vous conformer aux décrets.
C’est le moment d’anticiper le coût d’une installation gestion technique de bâtiment : en moyenne, cela coûte aux alentours de 25 euros/m2. Bonne nouvelle, des aides existent comme la prime CEE (Certificat d’Économies d’Énergie).
Il est donc possible de financer l’installation d’une GTB avec la prime CEE. Cette aide prend en charge une partie de la mise en place du logiciel. Pour bénéficier de cette aide, il est nécessaire de respecter les exigences techniques et réglementaires précisées dans la fiche type d’exploitation BAT-TH-116 de l’ADEME.
Pour conclure, les bâtiments du tertiaire constitués de systèmes et d’équipements intelligents ou non doivent être réglementés et leur énergie contrôlée, pour des questions d’éthique environnementale. En plus de subventionner, la prime CEE incite à une certaine “transition” énergétique, du moins au niveau de la consommation.